Lorsque l'on tente de réduire au silence les voix de ceux et celles qui nous informent, alors les chemins qui mènent vers la vérité et la vérité elle-même s'éloignent de nous un peu plus tout les jours mais sans pour autant disparaître.
La liberté de la presse ne peut s'apprécier qu'au regard de l'appareil judiciaire qui en garantit l'harmonieux fonctionnement.
Depuis 1993, le 2 mai est considéré comme la Journée Internationale de la Liberté de la Presse.
Voltaire l'a si bien dit, "Soutenons la liberté de la presse, c'est la base de toutes les autres libertés, c'est par là qu'on s'éclaire mutuellement."
Certes, liberté de penser et liberté d'exprimer sa pensée par l'écriture, la parole ou la pensée sont des aspects inséparables de la liberté.
Si on vit dans un pays où il n'est pas permis de penser et d'écrire ses pensées, nul doute que ce pays doit nécessairement tomber dans la stupidité, la superstition et la barbarie.
Le but de la liberté de la presse n'est pas d'insulter la societé, mais au contraire, il est de l'éclairer. Selon Voltaire, une mauvaise publication doit être ridiculisée par le public. Dans ces cas souvent, Voltaire use de la satire pour "dénoncer un comportement qui paraît comme une anomalie ou une aberration" (Porset).
Par contre, la satire pour se trouver dans ses limites admissibles ne doit pas devenir diffamatoire, ce qui semble justifié, puisqu'on ne pourrait porter atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne sous prétexte de faire rire.
L'irrévérence qui caractérise la satire ne doit en aucun cas devenir une injure qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne. Il est évident que la satire ne bénéficie pas d'une immunité mais simplement d'une tolérance plus large qui n'est toutefois pas illimitée.
Un autre délit de presse pour lequel la satire est poursuivie est celui de la provocation à la haine, à la discrimination ou à la violence.
La liberté est la responsabilité de chacun. La liberté impose des responsabilités pour être effective.
Où est passé le journalisme critique d'Albert Camus?
Albert Camus n'a jamais transigé sur le choix de la liberté et le devoir de vérité, une position morale qui lui valut l'incompréhension de ses contemporains et l'épreuve de la solitude.
Camus avait déclaré, "N'acceptez jamais que la liberté de l'esprit de la personne, de la nation, soit mise en cause, même provisoirement, même une seconde."
Camus veut aussi une presse claire au langage respectable. Il insiste sur la responsabilité du journaliste. Le journaliste doit avant tout servir les humbles. L'équité est inséparable de l'amour, des proches d'abord, de l'humanite ensuite. Le journalisme doit faire preuve de mesure. Oui, le journalisme se présente comme un service de la vérité. Un journaliste se doit de dénoncer les fake news.
Camus: "Oui, il y a crise de l'homme, si la mort ou la torture d'un être humain dans notre monde, peuvent être contemplées avec indifférence, avec un intérêt amical, une curiosité expérimentale ou sans provoquer de réaction."
Le journaliste citoyen doit rechercher et rapporter des faits. Il doit clarifier les enjeux sociaux et politiques. Le journaliste citoyen s'interdit la prose lyrique.
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