Il raconte: "Pendant un mois et demi, dans l'oasis du Touat, je découvris l'hospitalite saharienne ainsi que le gout à jamais rassasié de gravir les dunes.
Mais c'était la vie nomade qui m'attirait. J'avais l'impression que ces gens possédaient encore par atavisme les clefs des immensités qui nous entouraient.
L'aventure et la fin du goudron commencent a Adrar: 1 450 kilomètres de piste jusqu'a Gao au Mali, sur le fleuve Niger, dont les 780 kilomètres de vide integral du Tanezrouft.
Marcher dans le desert n'est pas un but en soi. Juste le moyen le plus naturel, le plus simple de laisser le desert prendre corps sous nos pas pour y prendre racine.
Ce n'est plus uniquement d'air, d'eau et d'aliments dont vos cellules se nourissent, c'est de lumiere et d'immensite.
Je nage comme si je nageais au fond de mes origines, au fond d'un long boyau formant des arabesques.
Dans la pureté cristalline de la lumiere du soir, quand, sur l'horizon, le dome de l'astre géant s'abime au ralenti dans des nappes de brume d'ocre et de sang, j'aime passionnément marcher à grandes enjambées... ces instants de vie simple me comblent. Air, lumiere, vent, espace, silence... bien mieux que la metapysique et le psychologie...
No comments:
Post a Comment